Adieu Daniel Israël Bini !
C’est une ambiance lourde faite de colère et d’amertume qu’il a été donnée de constater ce lundi 24 juin 2024 à la rédaction de pressecotedivoire.ci, le portail des éditeurs de presse. Et pour cause, Daniel Bini Kouamé, connu sous le nom de plume D.B, journaliste dans cette rédaction, a définitivement rangé la plume des suites d’une courte maladie. A seulement 26 ans!
Parti du bureau le vendredi 21 juin 2024 autour de 22h, au moment où le GEPCI tenait à Grand Bassam son 6e congrès, Daniel Bini ne présentait pourtant aucun signe de maladie ou d’un quelconque malaise. « Dans la nuit, aux environs de 3 h du matin, il a commencé à étouffer et à suffoquer et nous l’avons transporté au centre de santé le plus proche et malheureusement, il a rendu l’âme », a relaté son cousin avec lequel il vivait.
Une nouvelle difficile à digérer pour ses collègues quand on sait que le jeune journaliste, fin bosseur, discipliné, respectueux, disponible et disposé à accomplir les tâches qui lui sont confiées, était sur une pente ascendante.
Une mort tragique qui a mis toute la rédaction, l’administration et l’ensemble du personnel de la Société des éditeurs de presse (SEPCI), éditrice de pressecotedivoire.ci et des membres du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) en émoi en ce lundi, jour de la tenue de la conférence de rédaction hebdomadaire.
Il est 10 h 30 mn, heure du début de la conférence. La rédaction affiche presque complet. Mais où est Bini ? Une question qui, à elle seule, a fait couler les larmes. Les stagiaires dont il était très proche, car ayant fréquenté la même école avant de se retrouver, signe du hasard, dans la même rédaction, de même que les assistantes comptables ont éclaté en sanglots, car elles ne pouvaient pas étouffer davantage cette douleur.
Comble, Bini qui pensait revenir au bureau samedi puisque devant couvrir une activité dans la commune d’Adjamé, a préféré y laisser son sac contenant son ordinateur. Chaque fois qu’un de ses collègues lève les yeux et voit le sac sans Bini, il ne peut que baisser la tête pour essuyer ses larmes.
Certains se retrouvaient dans les toilettes, d’autres dans les bureaux pour laisser éclater leur douleur.
Le directeur de publication, Abdoulaye Villard Sanogo, responsabilité oblige, a réussi tant bien que mal à se retenir. Mais Dieu seul sait combien la douleur était grande. Il n’a cependant pas manqué de s’interroger : « Qui va critiquer mes éditos » ?
Pour rappel, DB était celui qui, bien que stagiaire, prenait "le risque" de critiquer les papiers du directeur de publication. Quel culot ! disaient constamment ses collègues.
Bini n’est certes plus aujourd'hui, mais il continuera de rester dans le cœur de ses patrons, de ses collègues qui l’ont tant aimé et apprécié pour son dévouement au travail.
Pars en paix Cher collègue Bini!
Puisse Dieu t’accueillir dans son royaume céleste.
Lambert KOUAME