Kuibiert rassure sur l’impossibilité qu’un mort vote ou qu’une autre personne puisse voter à la place d’un mort
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, poursuit sa campagne d’éducation et de sensibilisation des populations à l’éducation civique et électorale en préparation du nouveau cycle électoral.
Après avoir rencontré les apprenants et le personnel de l’École normale d’administration (ENA) le 12 juin dernier, ainsi que ceux de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) mardi 16 juillet 2024, au sein de l'Institut à Abidjan, Chu de Treichville, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, accompagné d'une forte délégation de membres de cette institution, s'est rendu mercredi 24 juillet 2024 à l'École de Police d'Abidjan pour échanger avec les policiers sur le thème « l’élection », en présence des encadreurs et des différentes classes d'élèves.
À cette occasion, il a appelé les acteurs impliqués dans le processus électoral à collaborer afin de permettre à la Commission électorale indépendante de faire correctement son travail.
« Je viens encore une fois insister sur la nécessité pour nous tous de nous unir afin de permettre à la commission de faire son travail proprement. Que chacun respecte la loi, et vous verrez que la tâche de la commission sera facile », a déclaré le président de la CEI, qui a également expliqué les améliorations apportées par l’organe en charge des élections depuis 2010.
« Au début de l'organisation des élections, nous utilisions une base de données alphanumériques pour identifier les électeurs, comprenant des informations telles que le nom, le genre, la profession, la filiation, etc. Cependant, conscient du fait que les Africains, en particulier les Ivoiriens, ne déclarent pas les décès et pour éviter toute confusion entre les morts et les vivants, nous avons introduit en 2010 ce qu'on appelle la biométrie. Cela signifie qu'au moment de l'enrôlement, en plus des données alphanumériques, nous prenons une photo et les empreintes digitales de chaque individu, qui sont uniques », a-t-il expliqué.
Il a précisé que grâce au système biométrique et à l'utilisation de tablettes, un électeur décédé n'est plus considéré comme ayant droit de vote, même s'il n'est pas retiré de la liste électorale, car personne ne peut se faire passer pour lui grâce à l'unicité de son empreinte digitale. C'est pourquoi nous utilisons des tablettes dans les bureaux de vote, a-t-il détaillé.
Néanmoins, il a assuré que même en cas de défaillance des tablettes, d'autres moyens permettent d'identifier l'électeur.
« Vous pourriez dire que les tablettes ne fonctionnent pas toujours, c'est possible, mais nous nous assurons que cela soit rare (…) En cas de problème avec les tablettes, la liste d'émargement est disponible pour tous les représentants des candidats. Par exemple, si quelqu'un s'appelle Coulibaly-Kuibiert, chaque représentant vérifiera sur sa liste où figurent des photos, pour s'assurer qu'il s'agit bien de la personne présente. Nous essayons ainsi de faciliter ce processus », a rassuré le président.
Et pour conclure : « Les morts ne votent pas, ou du moins ils ne devraient pas. Il est essentiel que tous les acteurs fassent preuve de vertu, car ce n'est pas la CEI mais bien certains acteurs qui tentent parfois de manipuler le processus en faisant voter des personnes décédées ».
Lambert KOUAME