Traoré Yakouba a reçu le soutien de plusieurs membres de la Fesaci-CG
Une centaine de leaders de syndicats affiliés à la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire - Confédération générale (FESACI-CG) se sont réunis en assemblée générale extraordinaire le samedi 5 octobre 2024 à Yopougon. Ces syndicalistes avaient pour objectif d'affirmer leur soutien indéfectible à Traoré Yakouba, qu'ils considèrent comme le véritable Secrétaire général de ladite fédération. Cette réunion fait suite à une situation de bicéphalisme au sein de la Fesaci-CG.
Les participants souhaitaient montrer publiquement que Traoré Yacouba bénéficie du soutien de la majorité des membres. Adama Diabaté, Secrétaire général national du Syndicat de l’Enseignement de base de Côte d’Ivoire (SynebaCI) et Trésorier général confédéral auprès de Traoré Yacouba, a déclaré : « Il fallait que nous, les SG, venions montrer aux yeux du monde entier que le seul confédéral qui doit agir au nom de la Fesaci est bien Traoré Yakouba. »
Diabaté a également rappelé une assemblée générale qui s'est tenue le 13 juillet 2024, marquée par l'élection de Traoré Yakouba. Selon lui, tous les secrétaires généraux présents ce jour-là maintiennent la même position. « Sur 151 secrétaires généraux à jour de cotisation, 141 étaient présents le 13 juillet. Nous voulons faire respecter notre vote et montrer que ceux qui soutiennent Traoré Yakouba constituent la majorité écrasante », a-t-il affirmé.
Ces déclarations risquent de déplaire à Kouamé Koffi Kra, qui s'est autoproclamé Secrétaire général de la Fesaci lors d'une assemblée générale tenue le 28 septembre à Cocody. Adama Diabaté et plus de 100 autres secrétaires généraux s’opposent fermement à cette légitimité contestée.
De son côté, Traoré Yakouba a annoncé qu'il mènerait des actions dans les jours à venir, tout en critiquant l'attitude des autorités ivoiriennes face à la non-application des décisions de justice. Il a également évoqué l'assemblée générale du 13 juillet, qu'il a remportée avec 97 % des voix.
« Depuis, il s'en est suivi des tribulations sur le plan juridique, et à ce niveau, nous avons gagné nos procès, notamment à la cour d’appel, qui a suspendu une première ordonnance de justice obtenue par les dissidents d’aujourd’hui. C’est fort de cette ordonnance que cette autre dissidence continue de se prévaloir, alors qu’il y a une autre décision forte qui suspend l’exécution de cette première ordonnance », a-t-il indiqué, avant d’ajouter.
« Nous ne comprenons pas l’attitude de l’État. La Côte d’Ivoire est un État de droit. Nous ne pouvons pas comprendre que la justice prenne une ordonnance, et que cette décision ne s’applique pas… Il y a une ordonnance qui nous donne l’autorité, qui donne l’autorisation, qui nous donne tous les droits, et pourtant nous sommes toujours dehors. Nous n’avons pas notre siège, nous n’avons pas notre compte, et un groupe se lève pour organiser une rencontre quelconque sans que cela puisse être interdit. Nous ne comprenons pas. »
Pour Traoré Yakouba, une décision de justice doit s’appliquer à tous. « Nous réclamons l’application des décisions de justice, purement et simplement », a-t-il lancé.
GZ