Crises à répétition au Burida: A’Salfo propose un projet de réformes au ministre de la Culture





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A la tête d’un Collectif d’artistes du Comité de réflexion sur les droits d’auteurs en Côte d'Ivoire, Traoré Salif dit A’Salfo, leader du groupe ivoirien Magic System, a proposé, ce jeudi,  un Projet de réformes du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida) au ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman.
"Les réflexions sont une solution à ces crises à répétition, car des textes régissant la structure qui sont devenus vétustes et inopérants face aux défis actuels du numérique. Nous ne sommes pas d’accord sur certaines manières de mener la barque. Mais nous avons voulu évoluer dans la proposition par la réflexion que dans l’opposition face à la crise que connaît le Burida", a-t-il expliqué pour défendre son projet.
 
Pour A’Salfo, le problème  fondamental du Burida porte sur l’organisation des droits d’auteurs, depuis le recouvrement jusqu'à la distribution. Alors que, selon lui, l’organisation actuelle ne peut pas permettre à cette instance de mieux organiser les droits d’auteurs.

"Ce n’est pas dans la belligérance qu'on peut changer cela" a-t-il poursuivi.
C’est pourquoi il a suggéré notamment des réformes prenant en compte la réorganisation de la  copie privée  des œuvres artistiques, la mutuelle de la santé, les droits d’exécution publique et le droit voisin. Sans oublier la prise en compte des droits numériques qui devraient permettre de taxer la copie de certaines œuvres artistiques à travers le téléchargement. Ce qui aura pour avantage de renflouer les caisses du Brida.
Après avoir reçu le document,  le Ministre Maurice Bandaman à fait remarquer  que même si tout n’est pas parfait au Burida, il se positionne aujourd'hui à la quatrième place en Afrique après l’Afrique du Sud, l’Algérie et le Maroc.

"Tout n’est pas parfait au Burida. En 2011 avant mon arrivée, selon un audit, le Burida était endetté, en faillite et devait plus de 5 milliards Fcfa dont 4,35 milliards Fcfa de droits d’auteurs aux artistes, après une gestion faite par les artistes eux-mêmes de 2000 à 2010", a-t-il confié.

Avant d’ajouter que "De 2011 à 2018, le Burida est passé de 600 millions de Fcfa de recettes dont la moitié reversée aux artistes, à 3,5 milliards Fcfa de recettes à ce jour dont plus de un milliard reversé aux artistes. Avec ces efforts, le Burida est également passé à moins de 50 artistes bénéficiant des droits d’auteurs à plus de 200 artistes sur plus de 8 000 sociétaires aujourd'hui du Burida dont le Conseil d’administration est composé de 70% d’artistes".

Pour finir, Maurice Bandaman a annoncé avant la tenue de l’Assemblée générale devant consacrer le renouvellement des instances du Burida, des journées de concertation qui devraient prendre en compte toutes les propositions sur sa table et celles des artistes mécontents.
Solange ARALAMON 

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