Macron apporte son soutien à Ouattara : En colère, Benjamin Téhé crache ses vérités (déclaration)





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Dans une interview accordée à une presse acquise à sa cause et dont les contours ont été très mal ficelés par son service de communication, le chef de l’exécutif français a tenté de se prononcer sur des sujets qui sont vieux que son unique quinquennat et dont la délicatesse requiert un peu de sagesse, de dextérité ou de lucidité diplomatique.  

C’est d’ailleurs sans surprise qu’il a choisi Jeune Afrique pour entrer en jeu et transmettre ce message de la honte, du déshonneur, du racisme et du néocolonialisme perpétué par cette classe politique française depuis la pseudo indépendance des ex-colonies dans les années 60. La démocratie, point d’ancrage de cet échange, a servi de prétexte à Macron pour aborder plusieurs thématiques. Ce qui lui a valu cette malencontreuse irruption dans la situation politique de notre mère patrie la Côte d’Ivoire. 

Ce regard furtif aurait été banal ou ignoré si M. Macron avait décidé de garder le silence ou de se prononcer uniquement sur une thématique dont il maîtrisait les contours. Hélas ! Il s’est volontairement livré à un exercice de sauvetage d’un vieil allié politique devenu gênant et dont l’existence dans la vie politique ivoirienne est préjudiciable aux Ivoiriens. Macron a volé au secours du dictateur et désormais ex-président Ouattara en expliquant comme un chargé de TD, ce que le titulaire a transmis sans trop de détails. Il s’est expliqué à lui-même, à ses amis, ses obligés, les raisons du non droit sous nos tropiques. Il a justifié le non-droit par le droit et le droit par le non-droit. Que voulait-il dire exactement ? Pourquoi Ouattara et non Kondé ? Pourquoi en ce moment précis des évènements ? 

Nous ne saurions donner de réponse à toutes ces questions, mais pouvons simplement déduire ou dire que cette aventure ambigüe de Macron laisse transparaitre les failles d’une organisation mafieuse de pillards dont le représentant du cartel aurait visiblement des soucis insolubles avec un peuple qui lui a retiré sa confiance après le viol constitutionnel dont il a été victime. Macron a péché ; péché par sa jeunesse, par son orgueil, son affairisme, son ignorance, son entêtement. Puisque nous parlons de péché, terminologie du monde religieux ; il faudrait bien sûr y rajouter le mensonge.  Comment peut-il manger avec le Christ le jour et dormir avec Satan dans la soirée ? Comment féliciter Ouattara dans sa dynamique de respect de notre Constitution quelques mois auparavant et revenir justifier un coup d’État constitutionnel du même Ouattara ? A-t-il conscience des dégâts que cela va engendrer sur nos deux peuples ? Sûrement non ! 
 

Il en est très bien conscient. Il en est tellement conscient qu’il fait le parallèle avec un autre dictateur qui lui n’aura pas la même chance que Ouattara, mais aura le mérite de rester au pouvoir tant que l’ex-président Ouattara aura la bénédiction de Paris. La messe est dite et tant pis pour tous ceux qui avaient fondé un espoir sur Macron tout comme ceux qui avaient applaudi Ouattara depuis sa prise de pouvoir militaire en 2011.

Cependant, il nous reste une seule chose à faire, lutter jusqu’au sacrifice suprême. D’Abidjan à Conakry, de Bamako à Lomé, nous devons nous unir et nous dresser contre cette France sous perfusion économique en Europe, cette France incapable de faire face au Covid 19 et qui s’accroche désespérément au pillage des ressources des ex-colonies pour assurer son existence. Les visages politiques changent en France, mais la laideur des actes et discours politiques reste collée comme jadis la lèpre. La réplique doit être à la dimension de la méchanceté de cette classe politique française raciste, esclavagiste, machiavélique, qui à la vérité ne représente pas la France ouverte et plurielle, mais fait subir les pires atrocités aux peuples africains au nom de la France.   
Si la justice existe vraiment en Occident et particulièrement en France, elle devrait commencer par arrêter tous ces colons cachés sous le manteau de président de la République française et les inculper pour « organisation terroriste-vol en bande organisée, exploitation illicite et abusive des ressources d’autrui, escroquerie et viol des lois et institutions ». S’il est vrai que la liberté ne se donne pas, mais s’arrache, alors nous devons prendre notre destin en main. À Macron je dirais ; tu aurais dû briser ta jambe que ta parole. 

Benjamin TEHE (Délégué régional à l’implantation LIDER en Allemagne et en Autriche Zone 3)

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