L’atelier "Dialogue direct entre magistrats, journalistes et forces de l’ordre" qui s’est tenu les 4, 5 et 6 juillet, à Grand-Bassam, a engagé l’Intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire (ISMCI) à "tout mettre en œuvre pour la mise en place effective de l’Observatoire de la sécurité des journalistes dans un délai raisonnable". C’est l’une des résolutions principales de la rencontre qui a réuni, dans une même salle, pendant trois jours, les acteurs des médias, les forces de l’ordre et les hommes de loi autour du thème " La sécurité des Journalistes, un enjeu de démocratie".
Ces mêmes résolutions encouragent l’ISMCI à continuer d’œuvrer pour que " la sécurité des travailleurs des médias soit effective en Côte d’Ivoire".
Naturellement, l’atelier qui "a suscité un intérêt et une mobilisation exceptionnelle de tous les acteurs du secteur des médias et de toutes les personnalités impliquées dans la sécurité des hommes des médias", a recommandé l’"implication soutenue de l’Etat de Côte d’Ivoire pour la mise en place effective de l’Observatoire de la sécurité des journalistes en Côte d’Ivoire".
"La quête de la sécurité est, chers participants, un processus et un fondement de la liberté des journalistes. Or, comme nous le savons tous, aucune liberté n'est acquise de tout repos. Voilà pourquoi chers acteurs des médias, chers participants, je me réjouis de la mise en place du comité de pilotage de l'observatoire de la sécurité des journalistes. Un organe dont le rôle est la création et la mise en puissance de cet observatoire. Je demande donc à tous les acteurs des médias de s'approprier cet outil", a indiqué Glodé Francelin, président de l’ISMCI.
Deux sous-thèmes, " importants et contextuels" que sont "droits et devoirs des journalistes, des forces de l'ordre et des magistrats face à l'accès à l'information" et "le rôle et la sécurité des médias dans un processus électoral" ont été abordés au cours de cet atelier.
Pour le président Glodé, "la qualité des experts et la pertinence de leurs exposés respectifs ainsi que celle de l'assemblée, ont permis d'aboutir à des conclusions prometteuses, non seulement pour nous les acteurs des médias et pour tout notre secteur".
Le représentant de la ministre Kandia Camara, présidente de la Commission nationale ivoirienne pour le UNESCO, organisme qui a financier l'atelier, Kouassi Noël, ce cadre a permis "des débats constructifs et de produire des réflexions de qualité dont nous pouvons être légitimement fiers et qui nous permettront, j’en suis sûr, de mieux apprécier le rôle du journaliste dans la société, la nécessité de garantir sa sécurité et de promouvoir la liberté d’expression dans le strict respect des lois nationales". Il a aussi noté que l’observatoire sera un " cadre d'échanges d'expérience qui pourrait à terme contribuer à une plus grande responsabilisation de chacun".
Modeste KONÉ