Meurtre de 6 agents de la SIPOFU à Arrah : Trois gendarmes condamnés à 20 ans de prison





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Les gendarmes accusés du meurtre des 6 agents de la Société ivoirienne de pompes funèbres (SIPOFU) ont été reconnus coupables, vendredi, par le tribunal militaire d’Abidjan (TMA). Ils ont été condamnés à la peine  maximum en Côte d’Ivoire, c’est-à-dire 20 ans de prison chacun, à la grande joie des parents, amis et collègues des victimes, indiquent des sources proches du tribunal.
C’est  le 27 mai 2017 que des agents de la SIPOFU, en mission à Arrah (centre-est de la Côte d’Ivoire), ont été sommés de stopper le véhicule qui les transportait. S’étant exécutés, ils ont été immobilisés, face contre terre et abattus froidement par l’adjudant-chef Amichia, commandant de la brigade de la gendarmerie de la ville au moment des faits, et ses agents qui, selon leurs dires au tribunal, les auraient pris pour des braqueurs. Malheureusement, pour eux, il y a eu un rescapé du nom de Gueu Joël Anicet. C’est le témoignage de ce dernier qui aurait permis de faire la lumière sur les faits. Alors qu’à la barre, les meurtriers se rejetaient la faute les uns sur les autres.
Le juge ne s’est pas laissé distraire par les témoignages discordants et incohérents des accusés et a suivi le parquet qui avait requis 20 ans de prison pour les accusés.
" La mort de mes collègues n'est pas restée impunie. Justice a été rendue. Je remercie le commissaire du gouvernement et tous ceux qui ont permis qu'on en arrive à ce verdict", s’est réjoui Gueu Joël Anicet, le rescapé.
La défense dispose de cinq jours pour faire appel.

Modeste KONÉ

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