Le président de la République, Alassane Ouattara a mis fin aux débats sur la réforme de la Commission électorale indépendante.
Au cours d’une interview accordée à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (chaîne nationale), à la veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, pour qui la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI, organe en charge des élections) répond à l’équilibre demandé par la Cour africaine des droits de l’hommes et des peuples a été clair. "Ce dossier est bouclé".
" A partir du moment où l’Assemblée nationale a voté, le Sénat a voté, il n’y a plus de discussion", a coupé court Alassane Ouattara qui estime que le gouvernement a rempli ses obligations.
" La cour avait demandé, sur intervention d’une ONG que la société civile soit mieux représentée. Elle avait trois membres, maintenant elle en aura six. Nous avions une commission de 17 membres dont près de la moitié était censée être proche du pouvoir. Maintenant nous avons une commission de 15 membres dont on peut considérer que le tiers qui soit proche du pouvoir. Donc nous avons rempli nos obligations", a soutenu le chef de l’Etat.
"La cour n’a pas demandé une reforme, elle a demandé une recomposition pour bien représenter la société civile et c’est ce que nous avons fait", a-t-il soutenu, précisant,"tout le processus est bouclé". Pour le chef de l’Etat, ce n’est pas la CEI qui vote, mais les Ivoiriens.
L’opposition dans son ensemble conteste cette recomposition. Pour elle, la CEI devrait être réformée en profondeur, rappelle-t-on.
Lambert KOUAME