La Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) demande à la Commission électorale indépendante (CEI) la prise en compte de toutes les sensibilités dans la mise en place des prochaines commissions électorales locales (CEL).
Dans une déclaration signée du président de son conseil d’administration dont copie est parvenue, mercredi, à l’AIP, l’Imam Ibrahima Koné appelle à des commissions locales inclusives avec la participation de tous les partis et groupements politiques de l’opposition.
Pour cela, la POECI exhorte la CEI à engager un dialogue constructif avec ces partis en vue de s’assurer de la désignation de leurs représentants pour siéger dans les commissions locales, et ce, dans le but de renforcer l’inclusion et la participation de tous les acteurs au processus électoral.
Dans la même veine, l’Ong invite tous les partis et groupements politiques à privilégier le dialogue pour la mise en place des commissions locales, d’une part et les autres aspects du processus électoral d’autre part afin « de garantir un processus électoral inclusif transparent et apaisé ».
De nombreux chantiers restent encore à être exploités par la CEI par rapport aux élections de 2020 à savoir le découpage électoral, la réforme du cadre juridique des élections, la sécurisation du processus électoral, la révision de la liste électorale, les opérations électorales, le financement des partis politiques, la compilation des résultats, l’accès aux médias publics, la campagne électorale, etc.
La POECI invite donc la CEI et le gouvernement à ouvrir le dialogue permanent sur les questions d’intérêt national à travers des discussions franches sur tous les autres sujets en vue d’aboutir à des élections crédibles, transparentes, ouvertes et apaisées en 2020.
Depuis le 25 septembre, les membres de la Commission centrale de la CEI ont été nommés par décret. Ils ont prêté serment le 27 septembre et ont procédé à l’élection des membres du bureau central de la CEI, le 30 septembre.
La mise en place de cette commission fait suite à l’ouverture du dialogue politique sur la réforme de la CEI, le 24 janvier, sanctionné par l’adoption d’une loi relative à la recomposition de la Commission centrale ainsi que celle de ses commissions locales.
Selon les articles 15, 16 et 17 nouveaux de la loi N° 2019-708 du 5 août 2019 portant recomposition de la CEI, les commissions locales (régionales, départementales, communales et sous-préfectorales) se composent d’un représentant du corps préfectoral, de trois personnalités du parti ou groupement au pouvoir et de trois personnalités du parti ou groupement de l’opposition.
Toutefois, certains partis et groupements politiques de l’opposition affirment ne pas se reconnaître dans la composition de cette commission électorale.
(AIP)
fmo