L’ancien leader étudiant, devenu chef rebelle, premier ministre puis patron de l’Assemblée nationale, confie ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2020.
« Ce qui est intéressant avec moi… » Guillaume Soro aime commencer ses phrases par cette petite introduction. Il est vrai que ce qui est intéressant avec lui, c’est qu’après un quart de siècle d’activité politique en Côte d’Ivoire, il a toujours quelque chose à dire, une ambition à formuler, une pique à lancer et un entourage inattendu, comme avec Luc Michel, un militant belge d’extrême droite qui s’est fait connaître en Afrique par sa défense du président burundais, Pierre Nkurunziza.
Recevant la presse à l’hôtel Westminster de Paris, mercredi 23 octobre au soir, l’ancien leader étudiant, qui, depuis son irruption en 2002 sur la scène ivoirienne dans les habits de chef rebelle, a occupé les plus hautes fonctions officielles de son pays, est venu confirmer sa volonté d’ajouter la ligne qui manque à son curriculum vitae : président de la République. Nul suspense dans cette déclaration d’intention. Avant même l’âge de se raser, Guillaume Soro faisait savoir à qui voulait l’entendre son ambition de devenir chef de l’Etat. Sa candidature à l’élection prévue en octobre 2020 a été annoncée par ses soins le 12 octobre à Valence, en Espagne, lors d’une rencontre – une « crush party », comme il dit – avec des sympathisants de la diaspora, puis confirmée quelques jours plus tard sur RFI et France 24. Lire la suite sur lemonde.fr