Confinée à Abidjan en raison de la crise sanitaire du coronavirus, la sprinteuse Marie-Josée Ta Lou reste motivée malgré l’annulation des Jeux Olympiques 2020. « Tout l’entraînement depuis les Jeux de Rio, c’était pour arriver à cette compétition mais ça ne me fait pas vraiment mal parce qu’il en va de ma santé et de la santé de tout un chacun. Mieux vaut prendre des précautions que d’espérer faire les JO et d’avoir des morts sur la conscience », explique-t-elle au micro de RFI. À Abidjan, où le couvre-feu commence à 21h00, Marie-Josée Ta Lou ne souffre pas trop du confinement. « J’ai une tendinite et j’avais besoin de repos donc là je ne fais rien. J’ai quand même des petits picotements au niveau des pieds qui veulent vraiment courir mais sinon j’ai toujours été casanière donc ça ne me gêne pas du tout. Je regarde la télé, je lis, je prie ou je fais la cuisine», dit-elle. À 31 ans, Marie-Josée Ta Lou sait qu’elle est plus proche de la fin de sa carrière que du début. Le report est surtout « une bonne nouvelle pour les jeunes », dit-elle avant d’ajouter : « Je sais que j’ai encore du jus et que je cours vite. » Elle semble davantage préoccupée par les conséquences financières du bouleversement du calendrier. Déjà, les six premiers meetings de la Ligue de diamant 2020 ont été reportés. « Ça représente beaucoup parce que moi je ne vis que de l’athlétisme, je ne vis que de mes résultats, des primes de meetings et de l’argent du sponsor. S’il n’y a pas tout ça, on n’a rien. » Et d’espérer que son équipementier soit « compréhensif ».
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