"Les conseils de M. Guillaume Kigbafori Soro entendent en conséquence exercer toutes les voies de droit afin de faire exécuter la décision de la CADHP …", a décidé le collectif des avocats du président du mouvement Génération et Peuples Solidaires (GPS). C’est en fait une réponse au gouvernement ivoirien qui n’a pas exécuté la décision de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP) dans le délai de 30 jours qui lui a été accordé.
Le 22 avril 2020, la Cour a rendu une ordonnance de mesures provisoires. Elle demandait à la Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro, surseoir à l’exécution des mandats de dépôt décernés contre les proches de l'ex-président de l’Assemblée nationale et faire un rapport sur la mise en œuvre des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision dans un délai de 30 jours.
Plus de 30 jours plus tard, la Côte d’Ivoire n'a toujours pas exécuté la décision de la CADHP. Pire, selon le collectif d'avocat, Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison devant le tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, en l'absence du requérant et de son conseil, et aucune disposition n'a été prise pour la libération de ses proches. Pour le collectif, "l’État de Côte d’Ivoire a décidé de s'inscrire dans une démarche de défiance à l’exécution d'une décision de justice et surtout de non-respect de ses engagements internationaux".
Fort de tous ces faits, le conseil de Guillaume Soro a décidé de saisir l’Union africaine, l'Union européenne et les Nations unies.
Modeste KONÉ