Dans une interview exclusive accordée à France 24, ce mercredi, l'ancien président ivoirien Henri Konan-Bédié, candidat à la présidentielle prévue le 31 octobre, se prononçant sur une probable candidature de Ouattara à ces élections, a fait savoir que si ce dernier se présente, c’est le peuple qui se prononcera.
Selon Henri Konan Bédié, un 3e mandat pour Ouattara serait "illégal". Pour l’ancien chef de l’Etat, que la Constitution ait été amendée ou refaite, cela ne remet pas les pendules à zéro.
"L’article 185 de cette constitution ne prévoit pas un 3e mandat", a-t-il justifié, appelant Ouattara à respecter sa parole et la constitution plutôt que de la violer.
"S’il se présente, c’est le peuple qui apprécierait. Que l’on renie sa parole, que l’on viole la constitution, c’est le peuple qui se prononcera", a dit Bédié pour qui l’occasion s’offre à Ouattara de renforcer la démocratie par le respect de la pratique de l’alternance.
Le 5 mars, le président de la République Alassane Ouattara, face à l’Assemblée, a annoncé qu’il ne se présenterait pas à un 3e mandat et qu’il allait passer le relais à une nouvelle génération.
A l’issue d’un Conseil politique, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a été désigné candidat du RHDP.
Mais la donne va changer suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly survenu le 8 juillet.
Depuis lors, le RHDP, à la recherche d'un candidat, supplie Alassane Ouattara de revenir sur sa décision, rappelle-t-on.
Ce mercredi, un Conseil politique de ce parti est prévu afin de désigner le successeur d’Amadou Gon Coulibaly.
Alassane Ouattara va-t-il accéder à la requête de ses partisans ou va-t-il tenir sa parole ?
Lambert KOUAME