L’ancien ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, candidat ayant vu ses dossiers rejetés par le Conseil constitution pour l’élection présidentielle, n’est pas allé de main morte pour demander à l’actuel président de la République Alassane Ouattara, de "libérer le pays"
Au cours d’un meeting l’opposition, réunie au sein d’un front commun, tenu, samedi au stade Félix Houphouët-Boigny, Marcel Amon-Tanoh a réaffirmé la détermination des Ivoiriens à "libérer le pays de la dictature d’Alassane Ouattara".
"Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature d’Alassane Ouattara. Nous sommes prêts. Nous ne reculerons plus devant rien (…) Dites-lui de libérer notre pays et de nous le rendre. Le pays de la fraternité, le pays de la liberté, le pays de l’amour", a martelé Marcel Amon Tanoh, devant des milliers de personnes.
Situant sur l’objet de ce meeting, Amon Tanoh a fait savoir qu’il vise à dire "non à un 3e mandat" d’Alassane Ouattara.
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Amon Tanoh a exprimé son indignation de constater que des personnes ont été empêchées de prendre part à ce meeting, précisant qu’une centaine de cars venus d’Aboisso, de Bonoua ont été bloqués à l’entrée de Bassam.
Ce rassemblement a vu la participation des leaders de l’opposition notamment Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan, Assoa Adou, Marcel Amon Tanoh, Albert Mabri Toikeusse, Mamadou Koulibaly, Danièle Boni Claverie.
Pour le candidat recalé, Alassane Ouattara a peur. " Je vous le dis, il a peur. Il a peur de cette Côte d’Ivoire que nous représentons. Il a peur de la Côte d’Ivoire de la majorité. Il a peur de la Côte d’Ivoire plurielle. Elle est là devant vous, enrichissant la Côte d’Ivoire de leur différence, sachant se mettre ensemble pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire, pour défendre l’appel à la désobéissance civile qui est un appel pacifique à ne pas verser le sang des Ivoiriens", a martelé Amon Tanoh qui n’a pas été tendre avec Alassane Ouattara.
Revenant sur le divorce entre Bédié et Ouattara, l’ancien ministre des Affaires étrangères, celui qui a servi de courroie de transmission entre les deux hommes dit connaitre celui qui n’a pas tenu ses engagements. Il promet même de parler le moment venu.
Lambert KOUAME