L'opposition ivoirienne est de loin la plus inconséquente qui soit. Une multitude d'arguments existe pour le démontrer. Avant de demander la dissolution de la Cei qu'ils disent ne pas reconnaître, ils se sont pliés à ses exigences en allant déposer leur dossier entre les mains du président Kuibiert. Mieux Bédié, Affi, Koulibaly, Mabri et compagnie ont respecté les délais et fourni tous les documents exigés pour faire acte de candidature. Leurs dossiers ont été traités et transmis au Conseil constitutionnel qui a battu un travail de fourmi pour retenir quatre opposants contre Ouattara. Dès la proclamation des candidats retenus les élus Bédié et Affi ont exprimé leur joie d'avoir été retenus avant de se raviser dès les premiers coups de gueule des Gor et des Soroistes. Bédié et Affi, au lieu de jouer leur chance, ont rejoint l'appel de Soro à bloquer le processus électoral. Ils ont suspendu leur participation aux activités de la Cei. Par cet acte illogique, ils espéraient pouvoir émouvoir le Président Ouattara et l'amener à renier sa signature. Hélas, peine perdue. Le train et la caravane avancent malgré les aboiements du chien. Par manque de stratégie, Bédié et Affi ont presque grillé toutes leurs cartes. Les opposants unis dans un front n'zassa sans aucune ligne claire, constatent avec stupéfaction qu'ils se sont surestimés. Pour remplir le petit stade Houphouët-Boigny de 35.000 places il a fallu mobiliser de 8h à 14h. Il a fallu crier au loup imaginaire qui empêcherait selon eux les cars d'arriver au Felicia. Oh honte. En ce même endroit et dans les mêmes conditions depuis 8h, le stade FHB refusait le monde fou des fanatiques et militants du Rhdp… Et ce malgré tous les arbres que les voyous à leur solde découpaient pour barrer les autoroutes. La mayonnaise de la désobéissance civile ne prend pas. Leurs militants qui devraient rester au stade jusqu'à la chute de Ouattara ont quitté la bonbonnière du félicia avant la tombée de la nuit. Bédié et Affi aujourd'hui coincés dans un tunnel ne peuvent pas revenir sur leur pas et appeler les autres alliés à voter pour eux. Quelle inconséquence ! Être ensemble suppose que si un n'est pas qualifié on se rabat sur l'autre. Que nenni. Dans l'alliance des opposants ivoiriens c'est tout sauf Bédié et Affi. Jamais leurs camarades ne veulent s'aligner derrière eux. Bédié et Affi ne doivent servir que de béquilles pour les autres. Ils n'ont pas le flair de sentir qu'ils sont tombés dans un immense piège. Madame Simone Gbagbo a été cette semaine, on ne peut plus clair : Affi est radié du Fpi et ne saurait être leur candidat.
Perdu dans leurs calculs opportunistes, les opposants qui se croyaient très puissants appellent désormais l'ONU à venir assurer la transparence de l’élection du 31 octobre. On croit rêver. Qu'en est-il de la transition ou du report ? Comment fonctionnera la désobéissance civile qui est morte de sa propre mort. On se perd en conjectures. Les cartes d'électeurs seront distribuées cette semaine. Et le 31 octobre les Ivoiriens voteront. C'est ça qui est la vérité.
SW