L’atelier de réflexion sur le renforcement de la sécurité pendant les campagnes de commercialisation du café et du cacao organisé, les 16 et 17 janvier derniers, à Yamoussoukro, recommande l’usage des moyens de paiement modernes bancaires et électroniques pour lutter contre l’insécurité.
Pendant ces deux jours de réflexion, les participants, une centaine environ, ont constaté la trop grande circulation physique des moyens de paiement, les moyens de déplacement inappropriés, le mauvais état des routes et l’éloignement des magasins de stockage. Une situation qui attise la convoitise des malfrats.
C’est pourquoi, l’atelier a préconisé la vulgarisation des moyens de paiement électronique mais surtout la sensibilisation des acteurs du secteur à leur usage.
Les participants proposent aussi le reprofilage des routes, l’équipement des forces de l’ordre, l’actualisation du système de traçabilité des transactions commerciales, la planification et la sécurisation des opérations de livraison en zone portuaire. Pour eux, le renforcement du Fonds d’investissement en milieu rural (FIMR) serait une très bonne alternative pour y parvenir.
Les campagnes de commercialisation du café et du cacao est une grande période d’insécurité.
"D’octobre à décembre 2018, le préjudice financier subit suite aux agressions est de 1,200 milliards FCFA", a révélé le directeur général du Conseil café-cacao (CCC), Brahima Koné Yves, lors de la cérémonie d’ouverture. Ajoutant que le bilan humain est encore pire puisqu’on déplore huit opérateurs tués "constitués essentiellement de dirigeants de sociétés coopératives, de pisteurs ou de producteurs". Cela, en dépit des 678 millions FCFA investis par le Conseil dans le cadre du renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, entre 2012 et 2017.
Modeste KONÉ