Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a donné une réaction suite à la vidéo du président du Front populaire ivoirien (FPI) qui montrait ce dernier, après les rumeurs de son décès le dimanche dernier.
Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué
VIDÉO DES PREMIERS SIGNES DE VIE DU PRÉSIDENT AFFI N’GUESSAN: le COJEP dénonce un montage grossier et dégradant
Arrêté dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020, la famille et les avocats du premier Ministre Pascal Affi N’guessan sont restés sans nouvelles de lui. Le dimanche 08 novembre 2020, à la suite de rumeurs sur les réseaux sociaux faisant état du décès du porte-parole des plate-formes de l’opposition ivoirienne, les services secrets du régime d’Abidjan ont été contraints de divulguer à l’opinion nationale et internationale, une vidéo dans laquelle l’on aperçoit le Premier Ministre du premier gouvernement du président Laurent Gbagbo. La dite vidéo expose un Affi N’guessan visiblement endimanché pour la circonstance et les besoins de la cause.
Si cette vidéo donne des signes de vie de Pascal Affi N’guessan, elle reste muette sur son lieu de détention que réclament sa famille et ses avocats. Cette mise en scène, cocktail d’un grossier montage et dégradant digne de l’époque des soleils de l’indépendance, finit de convaincre le dernier des sceptiques sur les pratiques humiliantes en cours dans notre pays. Des individus qui font réciter à une personnalité politique, une dictée préparée, dans une vaine tentative propagandiste de convaincre une opinion désormais mâture et aguerrie, de la « trop grande gentillesse et de la magnanimité légendaire » du régime d’Abidjan: ON A TOUT COMPRIS.
Par la présente, le COJEP
- se réjouit de savoir le premier Ministre Pascal Affi N’guessan en vie
- dénonce et condamne ce grossier montage digne d’époques révolues
- exige la libération immédiate et sans conditions du premier Ministre Pascal Affi N’guessan
- demande le respect de ses droits élémentaires
- demande que ses avocats et sa famille aient accès à lui
- réclame la levée du blocus devant sa résidence afin de permettre à son épouse, sa famille et son personnel de retrouver la liberté de leurs mouvements, vu que ces derniers ne sont sous le coup d’aucune information judiciaire.
Pour finir,
Le COJEP réitère son appel à l’organisation d’un dialogue national inclusif, seul voie de sortie de cette crise qui n’a que causé trop de perte en vies humaines et approfondie le fossé social.
Fait à Abidjan le 09 novembre 2020
SOLANGE TAGRO
Porte-parole adjointe du COJEP