Le directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), le colonel-major Tondossama Adama, s’est félicité vendredi 12 février 2021 à San-Pedro, de la gestion globale du parc national de Taï conformément aux standards internationaux.
Le DG de l’OIPR a fait cette déclaration au terme d’un atelier de cinq jours sur l’évaluation de l’efficacité de gestion du parc à l’aide des outils ‘Management Effectiveness Tracking Tool’ (METT) et ‘Integred Management Effectiveness Tool’ (IMET), deux instruments internationaux de suivi et d’évaluation des aires protégées.
Le plan d’opération annuelle élaboré sur la base programme d’aménagement et de gestion 2020-2029 du parc national de Taï est structuré en six fonctions essentielles, à savoir la surveillance et la protection, le suivi écologique et la recherche, la gestion participative et l’appui au développement local, la communication et l’écotourisme, la mise en place des infrastructures et les équipements ainsi que le management et l’intégration régionale.
Après examen de ce plan à l’aide des outils d’évaluation, il ressort que sur 108 points attendus (les activités à réaliser), la gestion du parc national de Taï a pu atteindre 81 points correspondant à une performance de 75%. En termes de couverture forestière, le parc est à près de 98% de couverture forestière encore intacte.
L’évaluation a permis de voir que les pressions sur le parc ont diminué concernant le braconnage. L’orpaillage à grande échelle n’existe plus à l’intérieur du parc, s’est réjoui le premier responsable de la gestion des parcs et aires protégées de la Côte d’Ivoire.
Les actions comme le suivi écologique ont permis de noter la répartition des espèces clés, notamment les chimpanzés et les éléphants. Pour ce qui concerne les singes, il ressort que le parc enregistre une population très abondante.
« Ce qui reste à faire, c’est de mener un certain nombre d’études notamment à la périphérie pour voir le niveau de satisfaction des populations par rapport à la gestion de l’espace », a fait savoir le directeur général de l’OIPR.
Mis au point par l’alliance Banque mondiale pour la conservation et l’utilisation durable des forêts, l’outil METT permet de faire une évaluation rapide. Quant à l’IMET, il s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les menaces de la biodiversité, tout en réduisant la pauvreté dans les communautés aux alentours et dans les aires protégées. Il intègre un certain nombre de facteurs, notamment la planification, la gestion de la faune et de la flore qui permettent de voir le niveau d’efficacité de gestion des aires.
Situé au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, le parc national de Taï est la plus grande forêt tropicale primaire sous protection dans la zone ouest-africaine. Avec une superficie d’environ 5.360 km², il constitue un immense réservoir génétique en raison de sa richesse en biodiversité, signale-t-on.