Doctorant en science des matériaux de construction, Ulrich Kouassi Bleh est promoteur de Ivoire carreaux, une startups de fabrication de carreaux en verre. Il est lauréat de l'édition 2017 du prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent. A la faveur de la remise de chèques aux lauréats de la 5e édition de ce prix, le jeune entrepreneur a exprimé sa reconnaissance au gouverneur et réaffirmé que son projet vise à faire la promotion de l'écologie.
Que faite vous concrètement au niveau d'Ivoire carreaux?
Ivoire carreaux est une startups up qui fabrique des carreaux à partir des déchets de verre. Nous sommes les seuls en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. Notre projet est dans la valorisation des déchets de verre. Je suis lauréat de la promotion sortante (2017) du prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent.
Vous êtes présent à la remise de chèques pour l'édition 2018 où vous exposez vos produits. Quels sentiments vous animent?
Nos sentiments sont des sentiments d'espoir, de joie et de reconnaissance surtout au district d'Abidjan avec à sa tête le ministre Beugré Mambé qui a donné l'occasion à des jeunes qui ont des idées de les concrétiser en entreprise.
Quel bilan faites vous au bout d'une année d'existence?
Après un an d'activité, notre bilan est, je ne dirai pas plus que satisfaisant, mais nous sommes contents d'avoir présenté ce projet et d'avoir été lauréat.
Qu'en est il du chiffre d'affaires?
Après 12 mois d'activité, nous tournons autour de 3 millions FCFA. C'est le démarrage, c'est un peu "short" mais on commence à pénétrer le marché et c'est un marché qui promet. Nous avons aussi cinq employés en plus des co-fondateurs qui tournent dans une usine.
Quelle est la différence entre vos carreaux et ceux déjà existants sur le marché?
Dans un premier temps, c'est le volet écologique. Aujourd’hui, la Côte d'Ivoire est 2e pays importateur de bouteilles de vin et nous sommes grand producteur de cette frange de déchets. Si on ne trouve pas les moyens de les revaloriser, c'est un problème. Utiliser ces carreaux, c'est faire la promotion de l'écologie.
En terme de propriété physique, ces carreaux, ont fait l'objet d'étude de thèse à l'université Félix Houphouët-Boigny. Ces carreaux sont juste en dessous des marbres. Ils sont très proches des marbres en terme de dureté, de longévité et de beauté.
Comment se fait l'approvisionnement en matière première?
Nous avons plusieurs moyens d'approvisionnement en bouteilles. Nous avons une équipe de récupération et de valorisation qui sillonnent les rues pour récupérer les bouteilles qu'on laisse dans les maquis et autres lieux. En plus, nous travaillons aussi avec des sociétés d'environnement qui luttent pour la protection de l'environnement, de grands collecteurs auprès de qui nous nous approvisionnons.
Qui peut s'offrir ce genre de carreaux ?
Tout le monde, tous les ivoiriens. C'est une société 100 % ivoirienne. Nous invitons tout le monde à s'offrir ces carreaux, à les consommer sans moderation, à mettre cela chez eux pour embellir leurs espaces. Ça va faire la promotion du talent de jeunes ivoiriens. C'est la Côte d'Ivoire qui gagne.
En terme de prix, c'est vraiment offert. Les marbres aujourd'hui, c'est pas moins de 20.000 FCFA le mètre carré, alors que ces carreaux s'offrent à 7.000 Fcfa le mètre carré.
Lambert KOUAME