Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Henri Konan Bédié, dans une adresse aux Ivoiriens à quelques heures du nouvel an, a réaffirmé sa foi en une Côte d’Ivoire unie et réconciliée
Ivoirienne, Ivoiriens, mes chers compatriotes, chers amis de la Côte d’Ivoire.
Je vous exprime mes vœux très affectueux pour une année 2022, riche de bonheur.
Mes vœux s’adresse à toutes les ivoiriennes et à tous les ivoiriens d’ici et de la diaspora ainsi qu’à tous les peuples frères qui ont la Côte d’Ivoire en partage avec nous.
Mes vœux sont pour chacune et chacun d’entre vous, seul ou en famille, au travail, dans les hôpitaux, en prison ou en exil forcé, loin de la mère patrie.
J’ai une pensée spéciale pour tous les compatriotes qui se battent, acteurs de la production, qui font de notre pays, une référence sous régionale en matière économique, sociale et culturelle.
Je pense surtout aux ouvriers, aux agriculteurs, aux ingénieurs, aux entrepreneurs, aux commerçants, aux transporteurs, aux travailleurs sociaux et aux valeureux personnels du secteur de la santé.
Ces mêmes vœux, je les adresse à toute notre jeunesse qui constitue la force vive de la nation. Une partie de cette jeunesse se trouve malheureusement dans bien des cas, en quête de repère devant l’effondrement de certaines valeurs fondatrices de notre société.
Je n’oublie pas les vaillantes femmes des villes et des villages. Les mères de notre pays qui restent le socle de nos familles pour une société plus équilibrée face à tous les défis quotidiens.
A vous tous, j’exprime mes vœux de santé et de prospérité pour chacune de vos familles. A l’orée de la nouvelle année 2022 qui s’ouvrira dans quelques heures, au fond de nous tous, au bout de nos lèvres, dans les conversations dans nos maisons ou avec nos amis, nous nourrissons tous, l’espoir insistant d’une paix durable pour notre pays en proie à des crises sociopolitiques, mortelles, sanglantes depuis plus de deux décennies.
Les douleurs et les blessures nous ont brisé à tel point que nous avons l’obligation de faire de la paix une réalité et un sacerdoce. Cette expérience est celle d’une Côte d’Ivoire plus démocratique avec les institutions républicaines plus fortes. Mieux, cette espérance est celle d’une Côte d’Ivoire compétitive avec un système éducatif performant, en parfaite adéquation avec les besoins des entreprises privées et des services publics.
Cette espérance, enfin, est celle d’une Côte d’Ivoire modèle, industrielle, permettant la transformation de nos produits locaux.
Oui, l’industrialisation reste la principale voie pour accroitre la richesse nationale et absorber le chômage endémique de notre jeunesse.
Cette espérance nouvelle est le moteur de mon combat traduit par les nombreux appels aux dialogues que j’ai lancé à la communauté internationale ainsi qu’au chef de l’Etat avant et après la dernière crise électorale d’octobre 2020. Ma foi en une Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère n’a pas changé. Ma foi dans la force agissante d’un dialogue vrai et sincère entre tous les ivoiriens pour trouver ensemble les solutions viables au rétablissement de la paix dans notre pays n’a pas changé. Comme je vous l’avais indiqué, je ne ménagerai aucun effort pour que l’amour que nous partageons tous pour la patrie domine nos intérêts partisans afin de nous permettre de bâtir ensemble une Côte d’Ivoire démocratique où l’état de droit reprend sa noble place. Avec vous tous, je me réjouis de l’initiative du dialogue politique engagé récemment par le gouvernement qui, je l’espère, constituera une étape constructive vers un dialogue inclusif qui prendra en compte l’ensemble des sujets qui fragilise l’expression du grand potentiel dont dispose notre pays.
Je prie le tout puissant Dieu avec vous tous pour que 2022 soit l’année d’une véritable paix dans notre pays et dans le monde.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2022.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Propos retranscrits par Lambert KOUAME