L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme demande « d’éviter la répétition d’actes d’exclusion » sur la liste électorale





lobservatoire-ivoirien-des-droits-de-lhomme-demande-deviter-la-repetition-dactes-dexclusion-sur-la-liste-electorale


L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme, dans une déclaration rendue publique 18 mai 2023, sur la situation socio-politique en vue d’un processus électoral apaisé et sans violence en Côte d’Ivoire, a demandé aux autorités d’éviter la répétition d’actes d’exclusion sur la liste électorale.

L’Observatoire se réjouit de l’élan de réconciliation et de cohésion sociale qui ont abouti, dans le sens de l’apaisement, à la grâce présidentielle, au retour de leaders politiques, à la libération de détenus, au dégel d’avoirs, aux rencontres entre leaders politiques, et à l’instauration d’un dialogue politique.

Pour cette organisation des droits de l’homme, « il serait souhaitable de garder la cadence en évitant la répétition d’actes d’exclusion dans le débat politique en général et sur la liste électorale en particulier ». Des actes qui, selon l’Observatoire, « pourraient crisper davantage le climat socio-politique et faire le lit à d’éventuelles violences politiques dans ce cycle électoral, comme par le passé », rappelant les conséquences désastreuses que l’exclusion a coûtées à notre pays, en termes d’instabilité, de guerre civile, de violences politiques et communautaires, et de cohabitation difficile entre les peuples.

« L’OIDH tient à rappeler également avec regret que certaines personnalités politiques importantes de la Côte d’Ivoire n’avaient pas figuré sur la liste électorale de 2020 du fait de condamnations judiciaires et n’avaient par conséquent pas pu être ni électeur, ni candidates aux dernières élections présidentielles d’octobre 2020 », indique la note signée par le secrétariat général.

Pour le défenseur des droits de l'homme, ces personnes devraient être réintégrées sur la liste électorale conformément aux arrêts du 15 juillet 2020 et 15 septembre 2020 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, vu que « ces arrêts sont toujours en vigueur et s’imposent à la Côte d’Ivoire, car la décision de rétractation de la déclaration de compétence de la Côte d’Ivoire vis-à-vis de la Cour africaine, le 29 avril 2020, n'a pris effet qu’en avril 2021 ».

« Ce cycle électoral, qui débute en 2023, devrait être un test de la maturité politique et démocratique de la Côte d’Ivoire, de sa résilience à mettre fin au cycle des violences électorales dont le pays est hélas coutumier, et de sa capacité à se réconcilier avec elle-même », selon l’OIDH.

Cette sortie de cette organisation des droits de l’homme intervient moins de quatre mois avant les élections locales prévues pour se tenir le 2 septembre 2023 et à deux ans de l’élection présidentielle de 2025 où, selon le quotidien Le Patriote dans son édition du mardi 16 mai 2023, l’ancien président, Laurent Gbagbo, n’est « ni électeur ni éligible ».

Lambert KOUAME

En lecture en ce moment

Deux individus en tenue militaire appréhendés à Téhini

Santé publique: le Professeur Sanogo exhorte les populations ivoiriennes au dépistage de la drepanocytose